• Voici un ancien billet doux

    écrit il y a longtemps et qui a paru

    dans un de mes trois recueils

     

    Donc toute reproduction est interdite par la loi

    et pourrait entrainer de lourdes conséquences.

     

     

     

     

     

    Ce matin

     

     

     

    Ce matin, il y avait encore tout au fond de mon ciel, cette amante, bergère ceinte de jolis moutons blancs. Ô qu’elle était belle, cette lune courtisane des rêves attendant impatiemment au réveil, les doux baisers d’un soleil amoureux.

     

    Agenouillée sur la plage, je ne cessais d’écrire à l’encre de rosée, des je t’aime sur le sable mouillé.  Qu’ils étaient donc doux ses mots portés par l’ivresse de l’aube.   Je sentais sur ma tête comme un diadème me couvrir de tes pierres précieuses.  Je savais que tu m’aimais, que j'étais femme de tes désirs, ô ta plus bel ode des matins.

     

    Ainsi repassaient, en ma mémoire toutes les heures bleues de mes nuits solitaires au filament des errances.

     ©Janedeau



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    Ton départ

     

     

    Départ

     

    Les beaux jours nous quittent tranquillement.  Les brins d’herbe manquant de soleil jaunissent et dépérissent. 

    Sous mes yeux, les arbres parés d'un déguisement s’affichent, colorés sous les grandes coulées de clarté.  Seule,

    je me retrouve au milieu de ce paysage qui se meurt comme mon âme.

     

     

    Les sourires dans mes yeux se sont fanés sous l’averse de mes larmes d’automne et sous le froid de mon

    cœur gelé qui appelle l’hiver. Je ne vis plus dans ses harems du rêve qui m’emportaient dans tes bras. Le

    soleil éteint de ma prison m’enveloppe désormais d’un linceul de deuil. Je ne crois plus au printemps des

    amours ni au bonheur de tes baisers sur ma peau.

     

     

    Tu es parti avec l'envolée du feuillage mais le tourbillon du ciel de mes yeux mire encore ton image.  Je poursuis

    ton ombre endormie dans les bocages qui m'incite à me perdre en ton mirage.  Moment d’extrême euphorie qui

    me parle de toi et qui te cache dans le boisé de mon âme.

    ©Janedeau

    Ton départ

     

     

     

     


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    Pourquoi des mots d'amour...

     

    Pourquoi tous ses mots d'amour...

     

    Il était écrit que mon ciel portait des couleurs de solitude, que personne ne m'aimerait vraiment.

    Que les turquoises des beaux rêves de nuit n'étaient que funestes chimères et hallucinations.

    Le jour dans le bleu de la mer s'est levé tendrement et paré de soleil mais toi tu n'as rien vu.

    Tu ne m'as pas lue, je suis passée dans l'absence de ta mémoire comme si je n'existais pas.

    Pourquoi tous ses mots d'amour jetés pêle-mêle sous mon encrier abreuvé de larmes,

    Emporté par le vent qui te côtoie et t'emporte se blottir  dans les rades de d'autres bras ?

    Au quai des amours, je suis seule avec les vagues qui cherchent les mouettes bleues

    Pour chanter  et fredonner ce même refrain de pleurs que crie le silence.

    Dans ton coeur, je ne suis pas là, ce soir, ah je sais, c'est la nuit dans mon âme.

    Il fait noir en moi et clair en toi, tu es en douce compagnie et son sourire t'attire je crois.

    Même mes mots d'amour, le vent de tes rêves les chassent et tu les fuis.

    Tu ne veux pas être aimé, tu ne veux pas de ses soleils de nuits ni de ses lunes de jour

    Que je t'apporte dans l'intimité d'un regard quand dorment les étoiles des cieux

    Ou les rayons d'or qui colorent l'azur de douceur et de sérénité.

    Le chant des sirènes, ce soir, s'est tu, on entend plus que l'absence flâner sur les berges.

    Pour toi, je ne suis rien d'autre qu'une ombre cachée sous les pierres des ruisseaux .

    ©Janedeau

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Chant d'une sirène dédié à Serge

     

     

    Quand tu es si loin

     

    Quand tu es si loin

     

    Quand tu es si loin, j'imagine le soleil s'endormir sur mon épaule. J'imagine tes mains sur mon corps, jouer les accords des frissons du désir.  Là chante mon rêve au gré des flots des rivières bleues. Il te te raconte des symphonies de lune qui explosent dans ma tête quand tu m'aimes.

    Il te souffle à l'oreille des secrets d'aube. Je l'imagine, mon rêve, s'habiller de désir et des lumières du jour pour aller faire une balade dans les bois. J'imagine ta main prendre ma main sous une pluie d'étoiles ivres longeant l'ombre des ruisseaux.  J'imagine l'été qui s'achève avec des souvenirs radieux dans nos yeux et l'automne remplit de nos désirs se colorer de cent mille couleurs majestueuses.

     

    Tu es le ciel de mes yeux, la prairie où vagabondent mes pensées. Tu es cet or fin du matin qui sort des nuages et qui m'invite à prendre le large pour te rejoindre. Tu es ce chant d'oiseaux qui m'enivre et me délivre de ma prison de solitude. Tu es berge parfaite où j'aime échouer et me perde dans la brume des amours.

    Pour te voir, j'invente des milliers de vagues et des milliers de trombes d'eau. Je me fais sirène habillée d'algues et de chants marins pour que tu m'entendes et que tu me vois. Pour que quand je me noie, tu viennes me sauver.

    ©Janedeau

     

     

     


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    Brume de nuit

     

     

     

    Le jour est nuit et le soleil est en cendre. L’aurore appareille sur des rivages salés portant mes larmes. Le temps traîne en longueur tous mes silences. Les heures s’éternisent en avalanche de tristesse. L’espoir m’a quitté, l’espoir est mort. Dans mon cœur, le désert asséché efface ta pensée. Je ferme les yeux, je ne veux pas voir, je en ne veux pas manger mais juste tremper mes lèvres dans des verres d’alcool. Je veux oublier que je te suis indifférente.  Oublier que je vis, oublier que j’ai mal.

     

    Et la nuit qui déverse dans la brume de ma mémoire, ton image, me transperce de douleurs. Je te vois, je t’entends, je te lis et j’ai l’âme qui fait encore plus mal. Le sourire dans tes mots qui m’enivrait n’a pas duré, il s’est envolé avec ma joie et mon bonheur. Je l’ai ressenti cette intense froideur. Cet enfer qui a glacé mon cœur. C’est l’hiver et je me meurs.  Je ne veux pas voir le printemps ni l’été.

     

    Je ne veux pas voir le jour et je ne veux pas voir la nuit, je veux juste m’endormir sans ne plus jamais me réveiller.

    ©Janedeau

     

     

     


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